Pour une politique de ressources humaines au cœur des besoins des services, laboratoires, et départements

 

La simple application de la loi Sauvadet a conduit à titulariser 130 collègues en CDD, ce qui est un point positif pour les personnes concernées et pour l’université. Parallèlement, l’absence de toute ouverture de concours pendant plus de deux années a conduit à recréer plus de CDD encore qu’il n’y en avait en 2012. En outre, l’usage abusif de la loi Sauvadet, comme en atteste un récent compte rendu du Comité Technique d’Etablissement, accroît encore la précarité des personnels BIATSS. Cette loi prévoit en effet qu’un poste de fonctionnaire puisse être occupé un an, exceptionnellement deux, par un CDD. Or, la tendance est actuellement à maintenir pendant trois ans un CDD sur un poste de fonctionnaire, au lieu de l’ouvrir au concours rapidement. L’intérêt de cette stratégie est exclusivement financier : l’établissement économise ainsi environ 1 M€ par an, au détriment des personnels BIATSS.

 

Les postes d’enseignants-chercheurs et enseignants sont renouvelés par le biais de procédures classiques et efficaces. Mais la volonté de redéploiement entre composantes est à la hauteur du courage politique nécessaire pour les assumer : quasi-inexistante. Et, du même coup, les redéploiements demeurent presque uniquement internes aux composantes et pénalisent le rééquilibrage entre disciplines.

 

Nous défendrons l’alignement de la politique BIATSS sur la politique prévalant pour les enseignants-chercheurs : un poste vacant est occupé par un CDD pendant un an, puis un concours est ouvert. On diminuera ainsi d’autant le nombre de postes précaires, et on permettra en outre aux collègues déjà fonctionnaires de bénéficier de promotions par concours. Pour cela, il est indispensable que les postes de BIATSS soient négociés et définis en même temps que les postes d’enseignants-chercheurs, dans le cadre d’une politique globale, validée par les instances, qui  optimisera leur affectation au regard des besoins.