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Des directeurs de composante et de service sont engagés sur nos listes. Nous vous disons pourquoi.

Nous sommes sept directeurs de composante ou de service, occupant un poste de responsabilité exécutive. Notre vocation n’est donc pas, a priori, d’occuper simultanément une fonction à responsabilité législative notamment au CA. La situation de notre université, anormale du point de vue de la gouvernance et préoccupante par l’absence de positionnement stratégique en recherche, en formation et géopolitique, nous a finalement conduits à nous réunir autour d’un projet collectif.


Anormale, parce que la gouvernance de notre établissement a rapidement pris une tournure autocratique conduisant à une rotation excessive des personnels au sein des services communs et centraux. A cette situation insupportable il faut ajouter, au cours du mandat actuel, la succession de 3 Directeurs Généraux des Services, de 2 Directeurs des Ressources Humaines et de la Relation Sociale (le poste est vacant depuis plus de 6 mois…). De plus, les tableaux de bords partagés ont cédé le pas aux informations partielles et partiales, les échanges pléniers aux négociations bilatérales, les conclusions transparentes aux notifications informelles. Actuellement l’existence d’un concours pour les personnels est soumise à d’insondables aléas ; l’extension d’un budget est, au mieux, l’issue favorable d’un échange informel non public ; la « cdisation » de tel collègue tient parfois à sa proximité avec le pouvoir central et la disparition d’un poste de l’éloignement de la structure concernée avec ledit pouvoir.


Préoccupante, parce que la période 2012 – 2016 est caractérisée par l’absence de tout succès aux programmes d’investissement d’avenir, par l’absence de tout pilotage stratégique de la recherche, en particulier par l’absence de toute impulsion nouvelle donnée à la structuration, et à la mise en lumière de nos recherches. Préoccupante aussi, parce que notre offre de formation ne peut se contenter de gestion courante. Elle aurait dû et devra être repensée en termes d’attractivité et de lisibilité, améliorée en termes d’insertion professionnelle, et plus fortement adossée qu’aujourd’hui à nos pôles d’excellence en recherche. Préoccupante enfin parce que la vacuité des orientations actuelles en termes géopolitiques laisse pantois. On ne peut promettre tout et son contraire : une poursuite de l’effort au sein de l’actuelle COMUE en se tournant également vers nos partenaires régionaux ; un resserrement des liens avec le CHU et une absence de politique en biologie-santé ; une excellence de la recherche et une ignorance des organismes nationaux dont c’est l’objet principal.


C’est donc bien parce que la situation de notre université est anormale par sa gouvernance et préoccupante pour son avenir que nous, directeurs de composante et de service, avons décidé de mettre notre expérience, nos réalisations concrètes et notre énergie au service de l’émergence d’une nouvelle dynamique pour l’université. Une dynamique basée sur une démocratie retrouvée, sur l’appréhension pertinente des enjeux, et sur la mise en œuvre de mesures effectives dans un contexte de ressources que l’on sait contraint, et que l’on gagnera à exploiter au mieux plutôt qu’à le fustiger de façon incantatoire et stérile.



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